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Les téléalarmes installées dans les ascenseurs jouent un rôle crucial en matière de sécurité, permettant aux usagers de contacter les services d’assistance en cas d’urgence ou de panne. Traditionnellement, ces systèmes reposent sur les réseaux de télécommunication 2G et 3G, des technologies devenant rapidement obsolètes. En France, les principaux opérateurs tels qu’Orange, SFR et Bouygues ont annoncé le démantèlement progressif de ces réseaux, au profit de la 4G. Cette situation oblige les propriétaires d’immeubles et les gestionnaires d’ascenseurs à envisager une migration rapide vers des technologies plus récentes.
Les trois principaux opérateurs français ont communiqué un calendrier précis concernant la déconnexion des réseaux 2G et 3G. La 2G sera définitivement arrêtée d’ici à la fin de l’année 2025, tandis que la 3G prendra fin en 2028. Cette modernisation des infrastructures télécoms vise à optimiser la bande passante pour les technologies comme la 4G et la 5G, qui offrent des transmissions de données plus rapides et fiables.
Cette échéance pose un problème de taille. Environ 60 % des ascenseurs en France utilisent encore les réseaux 2G et 3G pour leurs téléalarmes. Sans adaptation, ces systèmes seront hors service après 2025 et 2028, mettant en jeu la sécurité des usagers.
Transitionner vers des équipements compatibles avec la 4G est nécessaire mais coûteux. Le remplacement ou l’adaptation des systèmes de téléalarme implique l’installation de nouveaux modules de communication compatibles. Cette opération peut coûter plusieurs centaines d’euros par ascenseur. De plus, les frais d’abonnement télécoms risquent d’augmenter, les opérateurs proposant souvent des tarifs plus élevés pour les services sur les réseaux 4G.
Il n’est pas rare que cette mise à niveau s’accompagne de travaux de modernisation des infrastructures électriques pour garantir la compatibilité avec les nouveaux systèmes de téléalarmes.
Pour réduire l’impact financier de cette transition, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, il est recommandé de négocier avec les fournisseurs de téléalarme pour obtenir des offres adaptées. Les entreprises de maintenance et de modernisation d’ascenseurs proposent souvent des équipements multi-réseaux, capables de fonctionner sur plusieurs réseaux, évitant ainsi de futures migrations coûteuses.
Dans les grandes communautés d’immeubles, le partage de services peut également réduire les coûts d’installation. Par exemple, un contrat commun pourrait être négocié pour plusieurs immeubles, bénéficiant ainsi de tarifs préférentiels pour les interventions et les abonnements.
Enfin, il est possible de solliciter des subventions auprès des autorités locales ou municipales. Certaines communes, préoccupées par la sécurité de leurs habitants, peuvent offrir des aides pour les projets de mise en conformité des ascenseurs et des équipements de sécurité. Il est donc pertinent de se renseigner sur les aides disponibles dans sa région.
Il est fortement recommandé aux communautés de propriétaires et aux gestionnaires d’inscrire la migration des téléalarmes à l’ordre du jour des assemblées générales dès 2025. En anticipant ces changements, ils éviteront des situations d’urgence où les ascenseurs seraient privés de téléalarmes, créant un risque sérieux pour la sécurité des usagers.
Certains fournisseurs proposent des services de modernisation d’ascenseurs qui permettent de réduire les coûts de migration en adaptant les équipements existants plutôt qu’en les remplaçant entièrement. Ces solutions respectent le cadre légal tout en facilitant une transition fluide vers la 4G.
En somme, bien que la migration vers les réseaux 4G représente un défi financier et technique important, une anticipation adéquate et une gestion proactive peuvent en minimiser les impacts, tout en garantissant la sécurité des utilisateurs d’ascenseurs.